J'aime bien cet article du site de la course:
Ainsi va la vie des dingos à Dingle
Il y a la course. Dure. Extrême. Passionnante. Ce final de dingues à Dingle dont on parlera encore dans un siècle. Et puis, il y a les à-côtés. Ces indispensables petits riens de l’escale. Ces adresses de restaurants et pubs qu’on s’échange et où on se retrouve pour trinquer à la fraternité des gens de mer. A terre aussi, la voile est jolie.
Ils sont sortis petit à petit, très lentement, du coma réparateur. En se demandant encore s’ils n’ont pas rêvé cette arrivée de dingos à Dingle. Si ce bord du diable tenté et réussi par quelques-uns au ras du caillou de Skellig qui inspira à Hergé L’île noire de Tintin était bien du domaine de la réalité. Ou plutôt de celui des songes dont les Irlandais tricotent poèmes, chansons et légendes. Ils n’ont pas rêvé. Ont raconté encore et encore cette guirlande de feux qui barrait l’entrée de la baie dans la brume, de nuit. Ils ont plaisanté sur un pêcheur imaginaire qui serait sorti en bateau justement cette nuit-là « et serait rentré vite fait affolé chez sa femme en se frottant les yeux, croyant à une invasion guerrière », comme imagine Armel Tripon (Gedimat). Coureurs, organisateurs et suiveurs ont suivi les conseils de Yann Eliès (Groupe Generali Assurances), qui connaît « un petit pub incroyable installé dans une droguerie, là-haut près de l’église ». On s’y retrouve au milieu de mamies irlandaises permanentées pour entrechoquer des pintes de Guinness, dans l’improbable décor d’un bazar où on trouve de tout : des clous, des boulons et presque des scoubidou-bidous. On refait forcément le match avec des grands gestes. On raconte ces plaisanteries échangées à la VHF pendant la course (la palme au Marseillais Marc Emig, d’A.ST Groupe, aussi bon blagueur que fin régatier).
Ils ont défilé sous la tente des kinés. Petits bobos et grosse fatigue. Nicolas Bérenger (Koné Ascenseurs) s’en tire avec un échauffement au bras, la plupart des autres simplement pour soulager des muscles noués par le furieux combat depuis Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Sur les pontons, le discret Alexandre Toulorge (Starkey) est pieds nus malgré la fraîcheur celtique -15 degrés - et s’affaire sur son bateau. Jeanne Grégoire (Banque Populaire), Liz Wardley (Sojasun) et Sam Davies (Roxy), les filles de la course sont chaleureusement embrassées et félicitées par tous. Toutes trois ont bien failli gagner avant ce final ahurissant. C’était votre étape, bravo les filles, c’est promis on ne l’oubliera pas.
Article complet (Source : site officiel de la course).
EDIT : Réduction de la citation, merci de ne pas publier l'article en entier TNZ.